Environ deux cents familles des civils ont été délogées, samedi 1er décembre du camp militaire Sergent Ketele, dans la commune Makiso à Kisangani (TShopo). Selon le commandant de ce camp, qui a ordonné leur délogement, ces personnes y résidaient illégalement.
C’est vers 4h00 du matin qu’a commencé ce déguerpissement forcé. Les militaires commis à cet effet ont jeté dehors tous les effets ménagers.
Plusieurs familles étaient dans la rue principale qui mène dans le camp, chacune se tenant à côté de ses effets.
« Ils ont cassé nos portes, et nous ont mis dehors avec nos biens. Nous sommes avec nos enfants. Certes, nous habitions dans le camp, mais ce sont eux-mêmes qui nous ont vendu ces terres et nous avons construit en dur. Ils n’ont pas restitué des garanties de certains locataires. Où irai-je avec ma grossesse » ? se demande une femme enceinte, déguerpie avec sa famille.
Certaines sources militaires du camp Ketele reconnaissent n’avoir déguerpis que 59 familles.
Les occupants illégaux du camp avaient été avisés depuis 2016 et l’ordre serait venu de la hiérarchie militaire à Kinshasa.