Les journalistes de l’Equateur qui ont postulé aux élections de décembre 2018 boudent leurs suspensions par l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC). Dans une déclaration faite samedi 1er décembre à Mbandaka, ils accusent la corporation d’avoir pris une mesure « arbitraire et injuste. »
« Nous ne comprenons rien. Pourquoi cette mesure ne concerne que les journalistes de l’Equateur ? A Kinshasa, des journalistes continuent à prester. Ici, la présidente a subi des pressions de l’autorité politique et administrative pour nous faire taire », a estimé l’un d’eux.
Il y a quelques jours, la présidente de l’UNPC/Equateur, Esther Nkonge, avait suspendu les journalistes qui ont postulé aux prochaines élections provinciales et nationales.
Mais les concernés lui demandent de revenir à sa décision pour ne pas déranger la paix socioprofessionnelle.
« A Mbandaka, il y a des candidats comme Rossy Bolekwa, qui continuent à prester normalement parce qu’il est le porte-parole du gouvernement provincial. Il fait la campagne du gouverneur. Il y a deux poids, deux mesures de la part de la présidente de l’UNPC/Equateur », a condamné un des journalistes suspendus.
De son côté, Rossy Bolekwa reconnait battre campagne, sur différentes chaines locales, pour les candidats du pouvoir Emmanuel Ramazani et Bobo Boloko.
Depuis sa nomination au gouvernement provincial, il dit avoir suspendu ses fonctions de journaliste. Cependant, a-t-il renchéri, cette décision de l’UNPC n’engage que l’institution, qui est apolitique et autonome.