Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Corneille Nanga, a réaffirmé mardi 20 novembre à Kinshasa, « la tenue irréversible » des élections à la date du 23 décembre 2018, conformément au calendrier électoral. Le nouveau président de la RDC sera connu provisoirement deux jours après, a-t-il poursuivi, au cours d’un dialogue citoyen organisé par l’ONG ACAJ.
A moins de 48 heures du début de la campagne électorale, le président de la CENI a affirmé qu’aucun report des élections n’était envisageable.
« La CENI organise les élections en fonction de la loi. Nous sommes à [48] heures du lancement de la campagne électorale […] Le 23 décembre, nous irons aux élections et nous ferons en sorte qu’au soir de Noël, nous annoncions les résultats provisoires » de l’élection présidentielle, a affirmé Corneille Nangaa.
Pour lui, les préoccupations soulevées par l’opposition pour obtenir le report des élections - dont l’inclusivité - n’ont aucun fondement constitutionnel.
A son tour, le Premier ministre honoraire et candidat président de la République, Samy Badibanga, a proposé à la CENI d’utiliser de la Blockchain, une technologie capable de sécuriser le transfert des résultats de la machine à vote.
Selon lui, la Blockchain pourra apporter plus de transparence afin de rassurer ceux qui se méfient de l’usage de la machine à voter.
La société civile a exigé, pour sa part, la présence des témoins et observateurs aux centres locaux et national de compilation des résultats afin de garantir la transparence à tous les niveaux. Cette exigence est déjà prise en compte par de la CENI, a rassuré Corneille Nangaa.
Les acteurs politique de l’opposition et de la société civile ont par ailleurs invité le président de la CENI à s’impliquer pour obtenir des garanties sur la liberté des manifestations et la réouverture des médias de l’opposition fermées afin d’assurer la tenue d’élections apaisées en RDC.
