L’agence humanitaire OCHA révèle que plus de 257 000 Congolais ont été renvoyés d’Angola entre le 1er et le 15 octobre. La majorité d’entre eux sont rentrés par les postes frontaliers du territoire de Tshikapa au Kasaï. OCHA s’inquiète des violences dont ces personnes ont été victimes ainsi que leurs conditions de vie actuelles. Pour sa part, le HCR redoute une crise humanitaire.
Selon OCHA, la majorité des ressortissants congolais expulsés d’Angola souhaitent poursuivre leur voyage à l’intérieur de la RDC. L’agence humanitaire souligne que le besoin en transport est urgent.
En plus du transport, les personnes expulsées ont également besoin d’eau, de soins de santé d’urgence, d’abris et de vivres. Les zones d’accueil ont une capacité insuffisante en fourniture d’eau et en soins de santé.
OCHA annonce que l’assistance est en cours de mise en place à Kamako au Kasaï, malgré les capacités limitées et le nombre réduit d’acteurs humanitaires présents dans la zone.
Pour sa part, le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés appelle les autorités angolaises et congolaises à travailler conjointement pour s’assurer que le mouvement de population est ordonné et sécurisé. Sans cette coopération, note l’agence onusienne, les retours des Congolais pourraient déclencher une crise humanitaire dans la région du Kasaï.
Pour venir en aide aux personnes refoulées d’Angola, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) lance un appel d’un million de dollars américains en vue de répondre aux besoins les plus urgents.
L’OIM annonce, dans un communiqué, avoir fourni une aide humanitaire à 3 000 ressortissants congolais expulsés d’Angola depuis le 11 octobre.