Au deuxième jour de leurs manifestations de colère, les élèves de Beni ont marché mercredi 10 octobre sur l’avenue principale de cette ville depuis le rond-point Nyamwisi jusqu’à la mairie. Un élève est mort et quatre autres blessés, selon la police. Les manifestants réclamaient la paix et la fin des massacres des civils, qui durent depuis quatre ans dans la ville et le territoire de Beni.
Le commandant urbain de la police précise que la police a tenté de disperser ces manifestants déchainés, en tirant en l’air. Un d’entre eux aurait reçu une balle perdue. Selon cette même source, les jeunes écoliers qui manifestaient de leur côté se seraient mêlés à quelque bandits qui commençaient à piller quelques boutiques et magasins. C’est ce qui a poussé l’armée a intervenir en usant du gaz lacrymogène. Selon lui, quatre élèves auraient été blesses.
La plupart de ces élèves, qui manifestent depuis mardi, viennent de la commune de Rwenzori. Dans leur mouvement qui prend de plus en plus de l’ampleur, ils forcent les élèves d’autres écoles à sortir de classes pour les suivre.
Et malgré l’utilisation de gaz lacrymogènes par la police pour les disperser, ces écoliers résistent.
Le coordinateur de la division sous province éducationnelle de Beni a déclaré à Radio Okapi que cette manifestation étant spontanée.
La commune de Rwenzori est la cible d’attaques répétées des présumés rebelles des ADF ces dernières semaines dans la ville de Beni. Les habitants, dans leur grande majorité, ont dû fuir la commune pour trouver refuge dans d’autres quartiers de la ville. Les écoles locales sont fermées.
Les écoliers réclament plus de sécurité pour reprendre le chemin de l’école, comme leurs autres camarades, et la fin des massacres des civils qui durent déjà depuis quatre ans.