RDC: la MOE SYMOCEL recommande à la CENI le consensus sur la machine à voter

Le rapport final de la Synergie des missions d’observation citoyenne des élections (MOE SYMOCEL) sur la réception, le traitement et le contentieux des candidatures aux élections du 23 décembre en RDC a été présenté vendredi 21 septembre à Kinshasa devant la presse. Il recommande à la CENI d’œuvrer pour qu’il y ait consensus des parties prenantes autour de l’utilisation des machines à voter, du fichier électoral, de la décrispation de l’espace politique, des défis logistiques et du financement de ces élections.

Tout en saluant les avancées dans ce processus, le chef de la mission d’observation électorale MOE SYMOCEL, Bishop Abraham Djamba, a souligné que le grand défi à relever pour un processus électoral apaisé, crédible et inclusif reste le consensus sur les questions cruciales.

« Le CENI devrait œuvrer pour qu’il y ait consensus des parties prenantes autour de l’utilisation des machines à vote. Si ce consensus n’est pas obtenu, il va y avoir certainement des remous, des contestations et des revendications », a-t-il estimé.

Evoquant la question en rapport avec la publication de listes provisoires des candidats, la MOE SYMOCEL déplore l’application sélective de la loi par la CENI :

« La mission déplore l’application contextuelle et sélective de la loi sur la nationalité, l’empiètement de la CENI sur les prérogatives juridictionnelles, le traitement différencié entre les dossiers des candidatures de l’opposition et ceux de la majorité. »

Le chef de mission MOE SYMOCEL a également exprimé ses inquiétudes sur l’ambiguïté autour de l’article 94 de la loi électorale. Selon Bishop Abraham Djamba, la Cour constitutionnelle aurait fait œuvre utile en prenant des arrêtés qui participent à la consolidation du processus. 

La MOE SYMOCEL a déploré aussi l’absence totale des témoins de partis politiques dans les Bureaux de réception et de traitement des candidatures (BRTC), l’improvisation et la légèreté dans le recrutement des candidats et de leurs suppléants.

Assumer les conséquences d’un nouveau report des élections

En réaction, le rapporteur de la CENI, Jean-Pierre Kalamba, invite tous ceux qui rejettent l’usage de la machine à voter d’assumer leur position jusqu’au bout. Il s’agit notamment de rendre disponible les moyens pour l’impression des bulletins, les avions pour le transport de ces bulletins de vote et d’assumer les conséquences d’un nouveau report des élections.

Pour lui, la machine à voter est plutôt une solution aux problèmes financiers logistiques et temporel :

/sites/default/files/2018-09/04._220918-p-f-kinshasajeanpierrekalambasurlamachineavoter-00.mp3