La Représentante spéciale adjointe du secrétaire général de l’ONU en RDC, chargée des opérations humanitaires, Kim Bolduc, a affirmé, ce vendredi 24 août, après une mission de deux jours dans la région, que malgré les efforts menés pour la riposte, cette épidémie est loin d’être maitrisée. D’après elle, le contexte sécuritaire et les mouvements de la population à Beni sont des difficultés que rencontrent les équipes déployées pour faire face à l’épidémie à virus Ebola déclarée dans cette contrée depuis le 1eraoût.
Elle était accompagnée de l’ambassadeur de l’Union européenne en RDC. Ils ont visité la commune rurale de Mangina, épicentre de l’épidémie à virus Ebola dans le territoire de Beni.
« En deux jours nous avons pu voir l’hôpital de Beni, le centre de coordination qui est monté ici et entre l’hôpital de Beni, Mangina et Makeke. Nous avons vu qu’il ya énormément de progrès fait en peu de temps grâce à cette collaboration de tous les partenaires. Maintenant il y a des défis qui sont encore à examiner, il faudrait pouvoir accélérer le travail par exemple de la vaccination, le travail de suivi des contacts, même si beaucoup a été fait, l’épidémie est loin d’être résolue », a affirmé Mme Kim Bolduc.
Elle évoque ici les éléments qui perturbent le travail des agents sur terrain.
« Il faudrait pouvoir couper la chaîne de transmission. Nous travaillons un peu contre la montre avec tous les efforts déployés afin de pouvoir raccourcir ce temps-là. La grande difficulté dans cette épidémie c’est le fait qu’elle entre dans un contexte où il y a de l’insécurité, il y a beaucoup de déplacements de la population face à l’insécurité et en même temps il y a Ebola. Donc il y a trois conditions difficiles que nous n’avions pas nécessairement en Equateur », précise Mme Kim Bolduc.
Deux nouveaux décès enregistrés
Dans un communiqué publié jeudi 23 août, le ministère de la Santé rapporte que 103 cas de fièvre hémorragique ont été signalés dans la région, dont 76 confirmés et 27 probables. Il annonce que deux nouveaux décès ont été enregistrés dans la zone de santé de Mabalako en territoire de Beni.
Ce communiqué précise que le ministre de la Santé s’est entretenu avec les autorités coutumières de Mangina et de Béni, afin de les apaiser et les rassurer sur les actions menées par ce ministère pour contenir le plus rapidement possible le virus. Les autorités coutumières, quant à elles, se sont engagées à s’impliquer davantage dans la sensibilisation de la population.