La caution électorale est l’une des raisons de la faible représentation de la femme aux élections en République démocratique du Congo (RDC), a estimé l’ancienne présidente de la République centrafricaine (RCA), Catherine Samba Panza. Elle a fait ce constat, jeudi 16 août, lors de d’une séance de travail avec les responsables du système des Nations unies en RDC.
« Il y a ce problème de caution qui pose un réel problème. Nous savons tous que la pauvreté a un visage féminin. Où est-ce que ces femmes vont avoir ces moyens pour payer les cautions qui leur sont demandées ? », s’interroge Catherine Samba.
Selon elle, deux autres facteurs principaux expliquent la faible participation de la femme congolaise dans les affaires politiques. Il s’agit du défi de la conquête du pouvoir par les partis politiques et le manque d’intérêt de la part des femmes.
« Sur le plan politique, on a compris que les partis politiques préfèrent privilégier les personnalités qui peuvent les faire gagner, parce qu’un parti politique c’est la conquête du pouvoir. Ce ne sont pas généralement les femmes, ce sont les hommes qui peuvent les rassurer dans leur volonté de conquérir le pouvoir », explique l’ancienne présidente de la RCA.
L’intérêt pour la chose politique des femmes est également un problème, poursuit Catherine Samba.
« Elles se préoccupent de nourrir leurs familles, elles se battent pour leur survie, elles se battent pour des raisons économiques. Les problèmes politiques passent après, la conscience de l’intérêt politique passe après », ajoute-t-elle.
Catherine Samba Panza est en mission de travail en RDC du 16 au 19 aout. Elle est à la tête d’une délégation conjointe de solidarité Nations-Unies-CIRGL [Conférence internationale pour la région des grands lacs] -Union africaine.
