Recrutement des mercenaires : aucune assignation à comparaitre n’est parvenue à Katumbi

La Cour suprême de justice (CSJ) a renvoyé au 10 octobre prochain l’affaire des mercenaires, opposant Moïse Katumbi au procureur général de la République. A l’issue d’une courte audience publique, mercredi 27 juin, consacrée à l’examen d’exceptions soulevées par les avocats de Katumbi sur la régularité de saisine, la Cour a relevé qu’aucune assignation à comparaitre n’est parvenue à l’opposant congolais et à l’américain Darryl Lewis.
 
Moïse Katumbi est poursuivi en justice dans une affaire de « recrutement de mercenaires ». L’Américain Lewis l’aurait aidé dans cette entreprise. Selon les avocats des prévenus, Daryl Lewis s’est rendu dans une ambassade congolaise pour obtenir le visa d’entrer en RDC mais sans suite favorable.    
 
La procédure de notification à comparaitre n’a pas été respectée, a pour sa part indiqué la Cour Suprême de Justice, faisant savoir que Katumbi n’est plus à l’adresse où cette notification a été envoyée, de même pour Darryl Lewis qui se trouve à l’étranger.
 
Pour Me Joseph Mukendi, président du collectif d’avocats de Moïse Katumbi, « il n’y a pas d’affaire. »
 
« Il n’y a pas d’affaire. Elle viendra seulement le 10 octobre. Puisque la Cour suprême est l’instance supérieure qui respecte les formes, nous espérons qu’à la date du 10 octobre, que les formes seront respectées. Si elles sont respectées, nous allons plaider sur le fond. Nous avons des éléments. D’ailleurs, Monsieur Katumbi et Daryl Lewis tiennent à participer [à ce procès] », explique Me Joseph Mukendi.
 
Sur le plan politique, le secrétaire général adjoint de la plateforme électorale Ensemble pour le changement, Christophe Lutundula, fait valoir que Moïse Katumbi pourra « déposer sa candidature » à la présidentielle de décembre.
 
« Katumbi n’a rien fait. Il viendra et déposera son dossier de candidature. Beaucoup ont pensé qu’avec ça, il ne pourra pas déposer sa candidature. Ça signifie aussi que le peuple doit continuer à combattre. Nous estimons qu’il y a une lumière dans le sens de la raison », affirme M. Lutundula.

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