Le ministre de l’Economie nationale, Joseph Kapika, demande aux conducteurs de reprendre le service dès mardi 22 mai. Lors d’un point de presse qu’il a organisé à Kinshasa, il a indiqué que les revendications des chauffeurs seront étudiées.
« Je lance un appel à tous les chauffeurs, pour qu’ils reprennent le travail. Je ne suis pas aussi d’accord avec les présidents des parkings, qui ont exercé des pressions sur les chauffeurs », déclare le ministre Kapika.
Tôt le matin, les Kinois ont été surpris par la grève des chauffeurs des taxi et taxi bus. Selon l’Association des chauffeurs du Congo (ACCO), ils protestent contre les tracasseries dont ils sont victimes de la part des hommes en uniforme et des agents des différents services urbains commis au transport.
Ils dénoncent également la nouvelle tarification du transport par l’hôtel de ville, estimant être lésés. Le prix du transport est passé de 500 (0,31 USD) à 700 Francs congolais (0, 43 USD). Et ils demandent aussi la baisse du prix du carburant.
Au sujet du prix du carburant, le ministre fait remarquer le réajustement s’est effectué « au regard du prix observé sur le marché mondial où le pétrole et le carburant sont en ébullition ».
Toutefois, le ministre Kapika fustige le comportement de la population qui détruit les véhicules de l’Etat et des privés.
« Nous pouvons avoir la joie de casser un véhicule, mais nous augmentons nos peines. Nous privons l’Etat de ce moyen de transport que nous prenons tous à un prix abordable. Mettez-vous aussi à la place d’un particulier qui investit dans un bus. Vous le détruisez. Vous lui privez de moyens de substance, mais aussi toute sa famille », interpelle-t-il.
Pour sa part, le président provincial de l’ACCO appelle la population à l’apaisement et indique qu’avec le gouvernement, ils sont en train de travailler « pour que la situation redevienne à la normale. »
La matinée de lundi 21 mai a été paralysée à Kinshasa. Une foule de gens était visible dans tous les arrêts de la ville. De l’est, au centre comme à l’ouest, le spectacle était le même. Pas de taxi, ni des taxi-bus en vue.
Au fur et à mesure que l’heure avançait la situation est restée la même. Et la colère et le découragement se lisait dans les visages des Kinois.
Les plus courageux ont alors décidé d’atteindre leurs lieux du travail à pieds. Un jeune garçon trouvé à Kintambo magasin, se plaignait car c’était le jour de son rendez-vous pour un test d’embauche qui commence par une période probatoire. Il ne savait plus quoi faire ! D’autant plus que la moto était interdite de rouler dans la commune de la Gombe.