Le trafic a repris samedi 19 mai dans l’après-midi, sur la route Kavimvira, vers la frontière entre la RDC et le Burundi. Ce tronçon a été bloqué dans la matinée lors des manifestations des jeunes qui avaient barricadé la voie. Ils protestaient contre l’assassinat du chef de quartier, Mandra Mazibo, dans la nuit de vendredi à samedi.
Après un moment d’échanges, les membres du conseil territorial de sécurité et la MONUSCO ont trouvé un compromis avec les manifestants.
« Oui, on a demandé à la population de libérer la circulation après ce compromis avec l’autorité », a affirmé le coordonnateur de la nouvelle société civile à Uvira, Claude Misare.
Il dit avoir aussi demandé que l’Etat prenne en charge les funérailles de M. Mandra Mazibo.
« Nous avons demandé aussi que sa famille soit encadrée parce qu’après la mort de Mazibo on ne connait pas comment la famille va vivre », a indiqué Claude Misare, qui a aussi plaidé pour que la population accompagne la police dans sa sécurisation.
Le dialogue avec les jeunes pour dégager la route s’est tenue au bureau du quartier avec les autorités civiles, militaires, policières et la MONUSCO.
Toute la matinée durant, le trafic vers Bujumbura est resté bloquée entre le rond-point Kavimvira et Kilomoni. A travers leur manifestations, les jeunes disent réclamer plus de sécurité pour la population.
M. Mandara Mazibo était le président du comité des pécheurs de Kavimvira-Kilomoni. Il a été tué à son domicile par des hommes armés non identifiés.
Cet assassinat vient s’ajouter à deux autres enregistrés en l’espace d’une semaine notamment à Kiyaya et à Kabindula, dans la cité d’Uvira, des tueries attribuées aux hommes armés non identifiés.