Entre 160 et 170 détenus ont perdu la vie, le 27 janvier, lors d’une évasion massive de la prison centrale de Munzenze (Goma, Nord-Kivu), a révélé à Radio Okapi une source pénitentiaire ce lundi 3 février.
Cette évasion massive est survenue, le 27 janvier dans un contexte de violents affrontements entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 soutenus par l’armée rwandaise, alors que ces derniers intensifiaient leur offensive pour le contrôle du chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Profitant de l’entrée des rebelles du M23 dans la ville de Goma, les prisonniers avaient organisé une évasion massive. Pour couvrir leur fuite, ils avaient mis le feu à une grande partie de la prison. Ce geste a eu des conséquences dramatiques : au moins 141 femmes incarcérées ont péri dans l’incendie, ainsi que 28 enfants en bas âge qui accompagnaient leurs mères en détention.
D’autres détenus ont été tués par balles lorsque les gardiens tentaient de contenir l’évasion, précise l’un des responsables de la maison carcérale.
Une semaine après ces événements, la prison de Munzenze est totalement vide. Les gardiens ont déserté les lieux, et aucun détenu n’y est resté. Une grande partie de l’établissement a été incendiée, y compris le bureau de l’administration pénitentiaire. La prison a également été pillée de fond en comble dans la foulée de l’évasion.
Avant cet incident, la prison centrale de Munzenze abritait environ 4 400 détenus, bien au-delà de sa capacité d’accueil.