Dix-sept détenus de la prison de Rutshuru, transférés jeudi 10 mai au parquet de grande instance de Goma (Nord-Kivu), présentent tous des signes de malnutrition sévère ainsi que des symptômes d’infections respiratoires aigües. Beaucoup parmi eux sont en prison depuis de longs mois, sans jugements, tandis que d’autres, attendent désespérément d’être fixés sur leur sort.
Des sources proches du parquet de Rutshuru précisent que le transfèrement de ces détenus est lié à l’organisation et aux compétences des juridictions. En effet, ces sources affirment que la plupart de ces détenus sont poursuivis pour des faits graves, notamment des meurtres, assassinats, viols, enlèvements.
Ces faits, disent-elles, relèvent directement de la compétence d’une haute juridiction que le tribunal de paix de Rutshuru.
Seulement, des organisations caritatives locales qui assistent ces détenus dans ce territoire, en termes de nourriture, déplorent les conditions difficiles dans lesquelles vivent ces derniers. Elles font état de manque de nourriture et de médicaments.
Cette situation explique les « décès en cascade » des détenus, enregistrés depuis le début de cette année.
D’ailleurs, des sources proches des services pénitentiaires à Rutshuru affirment que deux autres détenus seraient morts dans la nuit de mercredi à jeudi à cause de la faim. C’est pourquoi, ces organisations se disent débordées et appellent à la charité d’autres ONG et des personnes de bonne volonté.
Tous les efforts fournis par Radio Okapi pour avoir la réaction du ministre provincial de la justice sont restés vains.
