A deux jours de la tenue de la conférence internationale des donateurs sur la situation humanitaire en RDC, le dialogue entre le leadership des Nations unies et les autorités congolaises se poursuit sur cette question afin de trouver une solution satisfaisante pour toutes les parties, a indiqué, à partir de Bunia, la porte-parole de la mission, Florence Marchal.
C’était au cours de la conférence de presse des Nations unies ce mercredi 11 avril 2018.
« La Représentante spéciale en sa qualité de Représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies et la coordonnatrice humanitaire sont en relation permanente avec les autorités et un dialogue est en cours à propos de cette conférence et à propos de la situation humanitaire. Donc, la porte est loin d’être fermée. Il y a une discussion en cours, il y a un dialogue en cours, afin d’arriver à une situation qui satisfasse tout le monde » a affirmé Florence Marchal.
A l’issue d’un Conseil des ministres présidé par le président de la République Joseph Kabila le 9 avril, le gouvernement congolais avait réaffirmé sa décision, annoncée par le vice-premier ministre aux Affaires étrangères, de ne pas participer à la conférence humanitaire de Genève.
Le gouvernement avait plutôt adopté un projet de financement de 100 millions de dollars pour faciliter la réinsertion des déplacés externes et internes. Le premier décaissement de 10 millions de dollars est prévu la semaine prochaine.
Participer pour sauver des vies humaines
L’Eglise du Christ au Congo (ECC) de son côté plaide pour une harmonisation des vues entre le gouvernement congolais, les Nations unies, l’Union Européenne et les bailleurs de fond pour l’organisation de cette conférence.
Dans un communiqué signé par son président national, le révérend Bokundoa bo Likabe et parvenu ce mercredi à Radio Okapi, l’ECC estime que cette conférence est très importante pour « sauver des vies humaines » en RDC.
A en croire le révérend Dr Bokundoa, la situation humanitaire actuelle en RDC exige une coopération internationale conformément à la disposition de l’article 1 alinéa 3 de la charte des Nations-Unies.
Ce, aux fins de venir en aide à des millions de déplacés internes et réfugiés voire, des personnes en situation de détresse.
Le président national et représentant légal de l’Eglise du Christ au Congo se dit « attaché au respect du principe de l’égalité souveraine de tous les membres des Nations unies, sur pied de l’article 2 alinéa 1 de la même charte.
L’Eglise du Christ au Congo affirme reconnaitre à cet effet la responsabilité du gouvernement congolais dans l’organisation d’une conférence sur la situation humanitaire de son pays.
Forte de cette évidence, l’Eglise du Christ au Congo affirme s’impliquer activement pour la réussite de cette mission de solidarité universelle.
Le soutien à cette conférence apportée par l’ECC vient renforcer celui exprimé dimanche dernier par le cardinal Laurent Monsengwo, archevêque de l’église catholique de Kinshasa.