Revue de presse du lundi 9 avril 2018.
En dépit de la polémique sur sa double nationalité alimentée par certains caciques de la Majorité pour l’éliminer de la course, Moïse Katumbi ne capitule pas, constate Le Phare qui annonce que l’ex-gouverneur de l’ancienne province du Katanga continue à croire à son rêve de devenir le cinquième président de la RDC, à l’issue du scrutin prévu le 23 décembre 2018.
Pour se mettre en ordre de bataille de cette compétition électorale, Moïse Katumbi vient de procéder à la nomination des animateurs de sa méga plateforme électorale née en Afrique du Sud à savoir «Ensemble».
Ainsi, Pierre Lumbi a été nommé au poste de vice-président tandis que Delly Sessanga a été confirmé Secrétaire général. Le président de l’AR et de l’Envol sera pratiquement, la plaque tournante de la méga-plateforme pro Katumbi, analyse le quotidien, qui ajoute que Sessanga sera secondé par des secrétaires généraux adjoints notamment, Jean Bertrand Ewanga et Christian Mwando.
Actualité.cd qualifie pour sa part Pierre Lumbi, de bras droit de Katumbi, le présentant comme le personnage-clé du dispositif électoral de l’ex-gouverneur. Lumbi connaît les arcanes de la politique congolaise. Ancien membre influent de la société civile, l’homme a fait ses preuves sur le terrain électoral avec le Mouvement social pour le renouveau (MSR). Ancien proche de Joseph Kabila, il était parmi les principaux acteurs du rapprochement économique du pouvoir de Kinshasa avec la Chine. Plusieurs fois ministres, il était parmi les membres du gouvernement ayant quitté Joseph Kabila pour fonder le G7, rappelle le média en ligne.
Avec des personnalités saillantes de tous bords, Moïse Katumbi veut quadriller le territoire électoral du pays, fait remarquer Cas-info.ca. D’où le découpage du territoire national en 12 régions politiques. 12 régions, autrement dit, 12 représentants d’au moins chaque coin du pays. Le journal cite entre autres Kyungu au Katanga, Boris Mbuku, grande gueule d’Idiofa, qui portera la voix du candidat au Bandundu. Il en est ainsi de Claudel Lubaya. L’élu de Kananga sera le porte étendard au Kasaï Central. Alors que Richard Kana Kanyinda sera chargé du Kasaï-Oriental. Jean-Claude Vuemba (Kongo-Central), Norbert Ezadri (Ituri) ou encore Jean Claude Kabala (Sud Kivu) complètent cette liste marquée également par la présence symbolique de Franck Diongo, scrute le média.
Alors que Moise Katumbi se prépare aux élections, il devrait plutôt être le grand absent à la Présidentielle du 23 décembre 2018 après des révélations de sa nationalité italienne détenue durant plus de 16 ans, indique Politico.cd, qui estime que «les faits, désormais confirmés, ont pourtant bénéficié d’une orchestration du pouvoir congolais. S’il n’a pas la nationalité congolaise, Moïse Katumbi ne pourrait être candidat à la prochaine présidentielle, parce qu’en RDC, le droit ne reconnaît pas la double nationalité. C’est donc une disqualification régulière, conclut Politico.cd qui reste convaincu que Kabila a «légalement» écarté Katumbi de la course au pouvoir.
La Prospérité annonce pour sa part que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) déposera la Loi portant répartition des sièges ce lundi auprès du Premier ministre. Avec ce projet de loi, le quotidien fait savoir que «plus rien alors, ne va faire grésiller la machine. Donc, le calendrier sera respecté. La machine à voter sera utilisée. Ainsi, tous les acteurs politiques sont-ils appelés à s’y préparer, dès maintenant».
Machine à voter ? Le Potentiel révèle : «Le non catégorique du CLC.» Le Comité laïc de coordination demande vivement à la centrale électorale d’écarter cette option pour lever le doute sur la transparence des élections à venir. Il estime que la CENI n’est plus un partenaire crédible pour des élections apaisées.
Il prend pour preuve « le non respect de son propre calendrier des grandes dates à retenir, par l’absence de publication, le 26 mars 2018, de la liste des regroupements des partis politiques devant participer aux élections».