Le Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, souhaite que le gouvernement congolais revienne à sa décision de ne pas participer à la conférence de Genève et d’y prendre part. Il a exprimé ce vœu, jeudi 5 avril, lors de la visite en République démocratique du Congo (RDC).
«Je souhaite que le gouvernement [de la RDC] puisse participer [à la conférence internationale des donateurs prévue le 13 avril 2018 à Genève] parce que je pense que c’est la voix la plus importante», a suggéré Filippo Grandi.
Il a indiqué que certaines des observations faites par le gouvernement devraient être prises en considérations.
«Nous connaissons les réserves qui ont été exprimées par rapport à cette conférence par le gouvernement. Je pense qu’il faut absolument écouter le gouvernement. Il faut prendre en compte certaines des observations qui ont été faites», a fait savoir le Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés.
La RDC a décidé de ne pas participer à la conférence humanitaire de Genève. Le vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Leonard She Okitundu a dénoncé la position de L3, expliquant que c’est le niveau de gravité le plus élevé, c’est-à-dire une catégorisation qui projette une image de catastrophe extrême et généralisée
Il a estimé que la situation humanitaire de la RDC est assimilée à certains pays du monde «où se déroule des guerres à haute intensité engageant des armées de plusieurs pays avec des bombardements massifs et récurrents depuis de nombreuses années et accompagné d’un effondrement de l’Etat.»
Pour Filippo Grandi, les discussions qui sont en cours vont faire évoluer la situation.
«ça me semble une importante opportunité de pouvoir être ensemble, nous, les agences humanitaires avec le gouvernement, pour présenter les besoins humanitaires de ce pays, de ses gens et des gens qu’il héberge, donc les réfugiés, ensemble pour renforcer notre message et obtenir plus de ressources de ce qu’a été le cas jusqu’à maintenant», a-t-il estimé.