Le Conseil de sécurité a décidé de proroger jusqu’au 31 mars 2019 le mandat de la Mission de la MONUSCO en lui fixant comme priorités stratégiques d’assurer la protection des civils et d’appuyer la mise en œuvre de l’Accord du 31 décembre 2016 et le processus électoral.
Pour la Majorité présidentielle (MP), l’implication des Nations Unies dans le processus électoral sous-entend une franche collaboration entre la MONUSCO et les institutions de la république pour un bon aboutissement des élections.
«Cette résolution ne signifie pas que la MONUSCO va remplacer les institutions de la République pour l’organisation des élections et pour la protection des civils. Mais cela signifie qu’elles doivent travailler la main dans la main et dans la transparence pour l’organisation des élections jusqu’à la fin du processus et pour la protection des civils jusqu’à la fin de la mission», explique André Atundu, porte-parole de la MP.
Il insiste sur le respect de la volonté souveraine du pays.
«Si la volonté souveraine de la République est différente des termes de la résolution, alors à ce moment-là, la coopération sera difficile, sinon impossible. Il y a un accord de siège entre la RDC et les Nations unies. Si l’on s’en tient aux résolutions, il ne risque pas d’y avoir des malentendus entre la MONUSCO et la RDC», note M. Atundu.
Penser à la certification du processus
Pour l’opposant Christophe Lutundula, membre du G7 et du Rassemblement, cette résolution ne pourra être utile que si « elle entre effectivement » en application. Il estime que la nouvelle résolution a mis l’accent sur des préoccupations que l’opposition en RDC ne cesse de relayer auprès de la communauté Internationale. Appuyer le processus électoral, selon lui, c’est aussi certifier les résultats des élections.
« Il faut se féliciter de cette résolution. Seulement la question habituelle est l’effectivité de la résolution. Une chose est de prendre une résolution, une autre est d’en assurer une application effective. Implication signifie d’abord veiller à ce que la constitution soit respectée comme convenu, que l’accord soit effectivement appliqué, en particulier le volet décrispation politique, la sécurisation des acteurs politiques et des candidats et pourquoi pas penser à la certification comme un témoin international impartial et objectif. Si tous ces aspects sont couverts, c’est une très bonne chose», affirme Christophe Lutundula.