Le Parti lumumbiste unifié (PALU) et le Mouvement de libération du Congo (MLC) ont officialisé leur rapprochement vendredi 9 mars à Kinshasa devant la presse, après avoir échangé sur la situation politique du pays. Au cours de cet échange, le PALU d’Antoine Gizenga et le MLC de l’opposant Jean-Pierre Bemba ont discuté sur le processus électoral, de manière à conjuguer des efforts pour gagner ensemble les élections à venir.
«Ce sont deux grands partis nationaux. Nous sommes en train de discuté sur [ce que] sera le cadre de collaboration. Ici, nous parlons de la possibilité d’enlever les différentes difficultés que nous pouvons trouvées sur la voie de l’organisation des élections», a indiqué Lugi Gizenga, secrétaire permanent de PALU qui a représenté son parti avec Adolphe Muzito à cette rencontre.
Le PALU et le MLC ont ainsi évoqué la nécessité du respect du calendrier électoral publié par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Ils ont discuté sur la problématique de la machine à voter. Pour les deux partis, l'usage de cette machine doit requérir un large consensus de parties prenantes au processus électoral.
Ils ont par ailleurs interpelé le gouvernement sur la caution électorale, jugée exorbitante, et l'application de la loi sur le financement public des partis politiques
Le MLC a été représenté par Fidèle Babala et Alexis Lenga. «La loi et la configuration tant politique qu’ethnique de notre pays nous incite à aller vers une fédération des forces qui veulent réellement l’alternance dans ce pays », a expliqué M. Babala, avant d’enchainer : «Nous allons continuer des contacts avec les uns et les autres, de façons de faire une fédération qui nous assure une victoire lors de prochaines élections.»
A l'issue de cette rencontre, les délégations du PALU et MLC ont exprimé leur volonté de faire acte de leurs échanges à leurs bases respectives pour la finalisation des attentes de deux partis.
Le PALU fait partie de la coalition au pouvoir, en vertu d’une alliance électorale conclue avec l’ex-AMP (Alliance de la majorité présidentielle) qui soutenait le candidat Joseph Kabila à la présidentielle de 2005.