Le ministre congolais des Affaires étrangères Leonard She Okitundu, a demandé au Conseil de sécurité de l’ONU mercredi 07 mars de redimensionner la force de la MONUSCO.
« Mon gouvernement plaide pour un redimensionnement qualitatif de la force de la MONUSCO, avec moins de troupes mais plus spécialisées dans la traque des groupes armés, et capables de faire face aux menaces asymétriques.
Pour le nouveau mandat de la mission, ces troupes doivent travailler en étroite collaboration avec les FARDC, jouir d’une plus grande agilité et mobilité et être dotées d’un équipement adapté pour plus d’efficacité. La priorité devra donc être accordée à la Brigade d’intervention, fer de lance de ce partenariat MONUSCO-FARDC », a affirmé She Okitundu.
Il rappelle qu’en mars 2017, la RDC avait demandé que le renouvellement du mandat de la MONUSCO prenne en compte les attentes du peuple congolais dont le souhait le plus ardent est de voir les forces négatives et les différents groupes armés qui écument la partie Est du pays être éradiquées totalement.
« Pour y parvenir, il était impérieux de renforcer l’efficacité opérationnelle des forces onusiennes, en priorité celles de la Brigade spéciale d’intervention, la seule force offensive qui faisait face aux groupes armés. Au regard de la situation sur le terrain, le même vœu reste d’actualité », note le chef de la diplomatie congolaise.
Dans ce contexte, fait remarquer M. Kitundu, les unités de la MONUSCO non essentielles aux opérations militaires de lutte contre les groupes armés, présentes dans les zones où la force de la MONUSCO n’est pas justifiée et dans celles où la concentration des forces est supérieure à la menace, doivent être retirées pour alléger les effectifs et certaines converties dans un mode plus adapté à la traque des groupes armés.
Le gouvernement congolais regrette aussi de n’avoir pas été consulté sur des le retrait de l’artillerie tanzanienne et de l’aviation sud-africaine ainsi que le déplacement du commandement de la brigade d’intervention rapide du théâtre des opérations à une base fixe à Goma, entrainant ainsi son inefficacité, révèle She Okitundu.
« Nous aurons réussi ensemble en République Démocratique du Congo quand il ne sera plus question de débat sur le renouvellement du mandat de la MONUSCO, ce qui est le souhait du peuple congolais et celui de mon gouvernement qui espère que cette reconduction sera l’avant -dernière et qu’elle contribuera définitivement au retour de la paix pour les populations de l’Est de la RDC », conseille M. She Okitundu.
Le crucial mandat confié à la MONUSCO ne peut réussir sans l’éradication des groupes armés dont les activités constituent la principale menace contre les populations civiles, rappelle le ministre congolais des Affaires étrangères.
« Ainsi, les termes de référence du nouveau mandat de la MONUSCO doivent absolument intégrer l’impératif d’éradication des groupes armés parmi les priorités du partenariat stratégique et sous le leadership des FARDC. Ce partenariat pour être efficace doit donc être doté des moyens adaptés à la guerre non conventionnelle, mode de fonctionnement asymétrique des groupes armés », recommande She Okitundu.