La Cour pénale internationale (CPI) rendra le 8 mars prochain le verdict du procès en appel de Jean-Pierre Bemba, Fidèle Babala, Jean-Jacques Mangenda, Narcisse Arido et Aimé Kilolo.
Ces personnes ont été condamnées au premier degré à des peines allant de six mois à deux ans et demi d’emprisonnement pour avoir produit des faux témoignages devant la Cour lorsque Jean-Pierre Bemba était jugé pour des crimes commis en Centrafrique entre 2002 et 2003 par les rebelles du MLC qu’il dirigeait.
L’exécution de la peine d’un an et demi de prison contre Aime Kilolo, l’ancien avocat de Jean-Pierre Bemba, avait été suspendue pour trois ans à condition que le condamné paie l’amende de 30 000 euros et n’entrave plus la justice.
Cadre du MLC, parti de Jean-Bemba, en Belgique, Jean-Jacques Mangenda a également vu l’exécution de sa peine d’un an et demi suspendue à condition qu’il ne commette pas dans les trois ans une infraction susceptible d’entrainer un emprisonnement.
La Cour avait par ailleurs considéré que Narcisse Arido et Fidèle Babala avaient déjà purgé leurs peines de prison après avoir déduit de ces peines le temps qu’ils avaient passé en détention à La Haye.
Narcisse Arido est l’un des principaux témoins à décharge présentés par la défense de M. Bemba dans l’affaire des crimes commis en Centrafrique. Fidèle Babala, l’un des plus fidèles lieutenants de Jean-Pierre Bemba, est un cadre du MLC.
Seul Jean-Pierre Bemba devra purger la peine supplémentaire d’un an de prison aux 14 déjà prononcés contre lui dans l’affaire des crimes de guerre et crime contre l’humanité commis en Centrafrique.
L’ancien vice-président de la RDC et candidat malheureux à la présidentielle de 2006 avait dirigé la rébellion du MLC – plus tard muée en parti politique – dans le Nord de la RDC entre 1998 et 2003.
Il été reconnu coupable des crimes commis par ses hommes de la rébellion du MLC en Centrafrique en sa qualité de supérieur hiérarchique dans la première affaire alors que dans la deuxième, la CPI l’avait reconnu coupable d’avoir organisé la production des faux témoignages devant la cour.