L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) tiendra son congrès extraordinaire du 26 au 27 février 2018 en vue d’élire son nouveau président en remplacement d’Etienne Tshisekedi décédé le 1er février 2017, a annoncé à la presse son secrétaire général, Jean Marc Kabund, jeudi 8 février à Kinshasa.
Au total, 617 délégués du parti et 100 invités sont attendus, à ces assises dont le budget s’élève à près de 170 000 dollars américains. Ce montant doit provenir des cotisations des militants et cadres du parti, a précisé M. Kabund.
Il donne quelques critères pour être candidat président de l’UDPS :
«Etre de nationalité congolaise, être membre de l’UDPS depuis au moins vingt ans, justifier d’un niveau d’études égal au moins au graduat ou d’une expérience professionnelle et politique prouvée à travers un parcours régulier au sein de l’UDPS …»
Cependant, le parti fait face à beaucoup de dissidences en son sein. L’aile fidèle au Premier ministre Bruno Tshibala, par exemple, a déjà tenu son propre congrès et désigné un remplaçant d’Etienne Tshisekedi.
«Ceux qui sont de l’UDPS, qui estiment qu’ils peuvent revenir - personne n’a jamais fermé la porte de l’UDPS, c’est leur parti – ils ont le droit de revenir », a réagi à ce sujet, Jean Marc Kabund.
Le secrétaire général de l’UDPS rappelle que ce congrès extraordinaire est convoqué conformément à l’article 26 des statuts du parti. Cependant, il reconnait que la situation est exceptionnelle comme ce fut le cas en 2010.
En effet, deux de trois membres du directoire national habilités à convoquer le congrès ne sont plus en fonction, selon lui. En 2010, se retrouvant dans la même situation, Etienne Tshisekedi ne s’était pas empêché de convoquer ces assises.
Ce dernier est décédé le 1er février 2017 à Bruxelles. Son corps n'a toujours pas été rapatrié ni inhumé en RDC, faute d'accord entre les autorités, la famille et l'UDPS sur le lieu de l’inhumation.