Le commandement des FARDC à Kibirizi dénonce une collaboration entre certains leaders communautaires locaux et des groupes armés qui opèrent dans cette partie du territoire de Rutshuru. Ce rapport a été donné samedi 27 janvier au chef de la chefferie de Bwito en tournée d'itinérance dans la zone en compagnie de la délégation mixte MONUSCO-gouvernement provincial.
Des groupes armés Maï-Maï ont le soutien de certains leader Nande, Hunde et Kobo alors que les miliciens Nyatura ont le soutien de certains leaders Hutu, affirment des responsables militaires à Kibirizi. Selon ces derniers, ces groupes armés sont utilisés pour les règlements des comptes entre ces communautés. Ce qui justifie des assassinats, meurtres et kidnappings interminables dans la zone, conclut la même source.
Le président de la société civile de Kibirizi, Dieudonné Nguka, estime que des circonstances de moment imposent « certains liens d’affaires » entre les habitants du milieu et ces groupes armés.
« Nous allons dans les champs, des miliciens nous imposent des taxes. Nous payons 1000 FC par mois par agriculteur. Ils nous demandent aussi, par contrainte, un sachet du sel. Avec ça on dit que nous collaborons avec des miliciens. Mais si le gouvernement et l’armée chassent ces miliciens, cette situation prendra fin », indique Dieudonné Nguka.
En décembre, plusieurs personnes ont été kidnappées par ces groupes armés et au moins six personnes ont été tuées.
Le directeur de cabinet du ministre provincial de l’intérieur affirme que les autorités ont déjà annoncé des opérations ciblant des groupes armés actifs dans les territoires de Beni, Lubero et Rutshuru. Et cette situation va prendre fin, note-t-il.