La Majorité présidentielle (MP), coalition au pouvoir en RDC, «est gravement préoccupée par le comportement téméraire et incivique d’un groupe de catholiques laïcs de l’archidiocèse de Kinshasa, en panne d’une catéchèse évangélique contemporaine, agissant en complicité avec certains acteurs de la vie politique congolaise contre les intérêts de la RDC », a déclaré lundi 22 janvier à Kinshasa son porte-parole de la MP, André Alain Atundu.
Il a par ailleurs félicité «les catholiques dans l’ensemble qui n’ont pas suivi cet égarement démocratique ni la population d’ailleurs, qui a bien compris qu’il s’agit d’une manœuvre dilatoire et cynique de la part des fanatiques d’un homme qui ne croit ni aux élections, ni à la démocratie».
Alain Atundu accuse le Comite laïc de coordination de cacher en son sein « des activistes politiques notoirement connus et facilement reconnaissables», sans les citer.
La MP écarte donc l’existence d’une crise entre l’Eglise catholique et le pouvoir en RDC, a assuré M. Atundu.
Le comité laïc de coordination (CLC) a organisé des marches pacifiques le 21 janvier à travers la RDC. La manifestation visait à obtenir le respect de l’accord politique du 31 décembre 2016 signé entre le pouvoir et l’opposition en décembre 2016 pour cogérer le pays jusqu’aux élections. Mais, ces marches – interdites par les autorités – ont été réprimées par les forces de l’ordre. Le bilan provisoire de cette répression diverge selon les sources : la MONUSCO parle de six morts ; l’ONG ACAJ, de neuf, et la police, de deux.