Après les inondations dues aux fortes pluies qui se sont abattues dans la nuit de mercredi à jeudi 4 janvier dernier à Kinshasa, plusieurs familles ont tout perdu : pertes en vies humaines, maisons et tous leurs biens. Ces sinistrés comptés en majorité dans les communes de Limete, Ngaliema, Bandalungwa et Mont Ngafula vivent dans des conditions humanitaires difficiles. Radio Okapi a visité une famille du quartier Mosso à Limete.
Dans ce quartier, les rescapés des dernières inondations du 4 janvier essayent de survivre et reconstruire leurs maisons. Mais c’est à un exercice rude qu’ils se livrent et affirment être en danger permanent.
Sur l’avenue Kabeya 12 bis, dans le même quartier, c’est la grande désolation. Le mur de la clôture d’une parcelle voisine s’est écroulé sur un hangar tuant trois personnes. La famille est inconsolable.
«Nous sommes vraiment sinistrés. Toutes les maisons de la parcelle se sont écroulées, tous les effets de la maison sont foutus. Nous sommes dans un danger permanent », témoigne un rescapé.
D’autres familles, victimes d’inondation dans ce même quartier vivent difficilement. Elles plaident pour une assistance humanitaire d’urgence «en lieu et place d’un deuil national décrété par le gouvernement.»
«Le deuil national ce n’est pas mal. Mais le souci que nous avons, c’est d’enterrer nos frères et voir comment s’acquitter des problèmes que nous avons», a affirmé un jeune homme de cette famille.
Par ailleurs, les dégâts causés par la pluie, relance la problématique des constructions anarchiques que déplore Alexis Mbikayi, expert en urbanisme et habitat. Il invite la population à éviter de construire dans des zones à risques.
Cet expert qui est en même temps directeur chef de service juridique au secrétariat général de l’Urbanisme et Habitat demande aussi à l’Etat de construire des logements sociaux aux populations démunis, afin de les mettre à l’abri des dégâts de grosses pluies.
Les dernières pluies qui se sont abattues dans la nuit de mercredi à jeudi 4 janvier ont fait 44 morts, selon le bilan officiel. Le gouvernement a décrété un deuil national.