Le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Buta (Bas-Uele), Matthieu Mambu Kuyunsa, plaide pour le déploiement d’un nombre important des juges et magistrats du parquet dans cette entité, en vue d’«assurer un bon fonctionnement de la justice en cette année électorale 2018.» Selon lui, aucun tribunal de paix n’est opérationnel dans le Bas-Uele.
Un juge et trois magistrats seulement sont actuellement en poste à Buta, alors que les six territoires de cette province nécessitent environ vingt-quatre juges et vingt-deux magistrats du parquet.
Matthieu Mambu Kuyunsa redoute des conséquences néfastes si cette situation n’est pas prise en compte par les autorités compétentes :
«Nous allons dans une année électorale. Il y aura des contentieux électoraux qu’il va falloir gérer. Si aucun tribunal n’est opérationnel, je crois que chacun de nous peut deviner la nature des problèmes qu’on devra avoir ici.»
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La plupart des juges et magistrats envoyés dans le Bas-Uele n’ont pas rejoint leurs postes d’affectation. «Qu’il y ait des sanctions à l’égard des magistrats qui sont affectés [dans cette province] et qui ne répondent pas », a-t-il souhaité.
Ce refus, a cependant reconnu le procureur Mambu, se justifie par les mauvaises conditions de vie dans cette entité ; notamment l’état précaire des infrastructures, l’absence d’eau et d’électricité.