Nord-Kivu : MSF condamne l’attaque de sa base à Mweso par des hommes armés

MSF condamne «fermement» l’attaque de sa base par des hommes armés à Mweso, dans la chefferie des Bashali, en territoire de Masisi (Nord-Kivu). Dans une déclaration faite mardi 5 décembre à Radio Okapi, la cheffe de mission de cette ONG humanitaire au Nord-Kivu, Anna Halford, affirme que les exactions contre son personnel nécessitent que tout soit fait pour trouver «les responsables».

Elle se dit profondément préoccupée qu’en dépit des efforts consentis pour rester en place depuis 2015, MSF continue d'être la cible d’actes de violence dans cette région.

«Ça nous déprime, ça nous énerve, ça nous rend très fâché. Et je déplore en ce qu’on soit regardé comme une acceptable cible. Nous ne sommes pas une organisation qui est là pour profiter, en quelque sorte de la population. Nous sommes là pour fournir les services de santé dans une zone où les besoins sont urgents», a dénoncé Anna Halford.

Elle a appelé les communautés et autorités de la région «à prendre soins des agents de MSF qui sont là pour aider la population».

Les besoins médicaux de la région de Mweso sont urgents, a indiqué Anna Halford. MSF fourni une assistance médicale gratuite à la population estimée entre 500 000 et 600 000 personnes.

Des hommes armés ont attaqué, lundi 4 décembre dans la matinée, la base de l’organisation MSF à Mweso. Après avoir brutalisé et menacé le personnel, ils ont emporté quelques équipements et de l’argent.

Cette nouvelle attaque intervient deux ans après celle de 2015, toujours à Mwesso. Deux membres du personnel de MSF avaient été enlevés, poussant l’ONG à suspendre ses activités.

Pendant 4 mois, au moins 450 000 personnes avaient été privées des soins médicaux gratuits. Par ailleurs, deux agents de MSF-France ont été enlevés, mardi 5 décembre, tôt le matin sur l’axe Bambo-Tongo, dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), par des hommes armés non identifiés. Ces agents étaient en mission dans cette zone.

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