L’hôpital CBCA Ndosho de Goma fait face à une augmentation significative du nombre de blessés, en particulier ce jeudi 23 janvier. C’est à la suite des affrontements entre l’armée congolaise (FARDC) et les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda autour de la localité de Sake (25 km à l'Ouest de Goma). Cette situation a été confirmée par Myriam Favier, cheffe de la sous-délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Goma, qui appuie la prise en charge des blessés dans cet établissement.
Selon Myriam Favier, l’hôpital est submergé par l’afflux de blessés.
« Depuis ce matin, on a reçu plus de 70 patients, et ça continuer d’affluer de tous les côtés. Il y a plusieurs fronts actifs autour de Goma, ce qui explique cet afflux important. Pour vous donner une idée, nous avons reçu en une matinée l’équivalent, voire le double, de ce que nous recevions habituellement en une semaine. »
L’hôpital, qui dispose de 146 lits, accueille actuellement plus de 240 patients, dépassant largement sa capacité d’accueil. Cette surcharge rend la situation quasi ingérable, selon la responsable du CICR.
Renforcement des capacités chirurgicales
Pour faire face à cette crise, le CICR a renforcé son programme de chirurgie à l’hôpital CBCA Ndosho.
« Aujourd’hui, l’hôpital dispose de quatre blocs opératoires. Habituellement, le CICR en utilise un ou deux, mais nous devons renforcer nos équipes chirurgicales pour mieux répondre aux besoins des blessés », explique Myriam Favier.
Pour désengorger l’hôpital CBCA Ndosho, le CICR coordonne avec d’autres établissements, notamment l’hôpital Kyeshero de Goma et l’hôpital général de Bukavu, afin de transférer les cas moins graves. Cette collaboration vise à garantir une prise en charge efficace des blessés.