Dans une déclaration faite à la presse ce vendredi 3 novembre à Kinshasa, le porte-parole de l’UDPS a demandé au chef de l’Etat, Joseph Kabila de faciliter le rapatriement et l’organisation des obsèques du leader de l’UDPS décédé le 1er février dernier à Bruxelles.
Augustin Kabuya rappelle que la veuve de Tshisekedi « continuer de porter la tenue de deuil, alors qu’un site avait déjà être trouvé à Nsele » pour que le corps du défunt soit mis en terre.
«Je m’adresse directement au Président de la République pour qu’il facilite la tâche à cette veuve de trouver l’opportunité d’enterrer le corps de son mari. Ça ne nous honore pas. 57 ans après l’indépendance, le pouvoir en place n’est pas en mesure de faciliter la tâche à la famille Tshisekedi pour l’enterrer. J’étais en Belgique. J’ai vu dans quelles conditions cette pauvre dame est en train de passer toutes ses journées. Elle est toujours renfermée dans sa chambre. Est-ce qu’on peut engager un bras de fer avec une veuve», s’interroge Augustin Kabuya.
Pour lui, le blocage de la situation n’est plus au niveau de l’UDPS. Il pointe plutôt la famille politique du chef de l’Etat.
«L’UDPS ne bloque rien. Le parti avait désigné des gens pour travailler avec la famille politique de Joseph Kabila. Tout a été fait. Le problème est à leur niveau», affirme le porte-parole de l’UDPS.
Le rapatriement de la dépouille d’Etienne Tshisekedi à Kinshasa a créé des tensions entre sa famille, son parti l’UDPS et le Gouvernement. Annoncé pour le 11 mars, le rapatriement du corps du président de l’UDPS n’a toujours pas eu lieu. Pour cause : la famille, le parti et les autorités congolaises ne se mettent pas d’accord sur le lieu d’inhumation, la date du rapatriement et l’organisation des obsèques.