Human Rights Watch (HRW) a appelé les Etats membres de l’ONU à ne pas voter en faveur de la RDC lors de prochaines élections du Conseil des droits de l’homme à cause « des violations généralisées des droits humains commises par le gouvernement [congolais] et de son manque de coopération avec les mécanismes des Nations unies dans le domaine des droits humains.» Ces élections annuelles pour pourvoir les 47 sièges du Conseil sont prévues dans trois jours à l’Assemblée générale de l’ONU à New York.
«Accepter la candidature de la RD Congo porterait atteinte aux principes fondateurs et à la crédibilité du principal organe des droits humains de l’ONU et à sa capacité à promouvoir le respect de ces mêmes droits», a déclaré Louis Charbonneau, directeur de plaidoyer auprès de l’ONU à Human Rights Watch. «Ce serait aussi un affront cinglant aux innombrables victimes des exactions du gouvernement et au travail des courageux activistes congolais».
La RD Congo, l’Angola, le Sénégal et le Nigeria figurent sur la «liste fermée» (« closed slate ») en vue de pourvoir les quatre postes réservés au groupe africain au sein du Conseil, ce qui garantit pratiquement un siège à chacun.
Mais, de nombreux activistes des droits humains en RDC se sont opposés à la candidature de leur pays. Le 12 octobre, 157 ONG congolaises ont appelé les États membres de l’ONU a rejeté cette candidature, affirmant que voter pour la RDC «enverrait un mauvais signal pour un pays qui est loin d’être exemplaire» en matière de droits humains.
Le 9 octobre, le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) a organisé un sit-in dans la ville de Lubumbashi pour s’y opposer.