Le Centre international pour la défense des droits de l’homme, la paix et l’environnement (CIDDHOP), une ONG de défense des droits de l’homme active au Nord-Kivu, réclame la libération de 35 militants de droits de l’homme, détenus depuis environ six mois au cachot du secteur opérationnel Sokola 2 à Goma (Nord-Kivu).
Les trente-cinq défenseurs des droits de l’homme étaient arrêtés en avril dernier à Nyamilima, dans le territoire de Rutshuru. L’armée les soupçonnait de collaborer avec des miliciens. Parmi les détenus, figure le fonctionnaire délégué du Gouverneur du Nord-Kivu à Nyamilima, Jean-Paul Marungu.
Dans un communiqué datant du 8 octobre dont Radio Okapi a pris connaissance mardi, le CIDDHOP a dénoncé une arrestation arbitraire, expliquant que le délai de 48 heures de détention requis par la loi en cas d’interpellation a été largement dépassé pour le cas des trente-cinq activistes des droits humains.
Le porte-parole des opération Sokola 2, le major Njike Kaiko a de son côté dénoncé un communiqué qui risque d’entraver la poursuite normale de la procédure disciplinaire engagée par l’armée contre ces personnes.
Le major Njike Kaiko fait savoir que parmi les trente-six prévenus, figurent des Kidnappeurs ainsi que des miliciens Mai-Mai Mazembe et APCLS.
Quant au fonctionnaire délégué du Gouverneur du Nord-Kivu à Nyamilima, il était passé aux aveux en avouant être en connivence avec les avec les Mai-Mai Charles Kakule, a indiqué le porte-parole des opération Sokola 2. Il appelle le CIDDHOP à défendre l’intérêt de la province et non des communautés.