Les Forces armées de la RDC ont repris, dimanche 1er octobre, le contrôle de la cité de Mboko, dans le secteur de Tanganyika, en territoire de Fizi (Sud-Kivu). Cette cité était assiégée depuis une semaine par la milice de Yakutumba. D’après le haut commandement militaire de l’armée, ces Maï-Maï se sont retirés sans combats à Mboko.
Selon la même source, deux objectifs ont été atteints après la reprise de la cité de Mboko : éloigner la menace qui pesait sur la cité d’Uvira et libérer la route nationale N°5 ainsi que le lac Tanganyika.
L’armée régulière dit vouloir poursuivre la milice Yakutumba jusque dans son dernier retranchement.
Au sujet de l’ultimatum de 48 heures donné par l’armée à Yakutumba et qui expire en principe ce lundi, le chef milicien dit ne pas être prêt pour désarmer.
A l’en croire, le gouvernement n’a jamais honoré sa parole. Plusieurs fois il s'est rendu, mais les mesures d’accompagnement et de prise en charge de ses hommes n’ont jamais suivi.
Un haut gradé de l’armée dépêché à Uvira pour superviser les opérations militaires indique, sous anonymat, que cette allégation de Yakutumba ne tient pas debout, sans autres précisions. Le refus de Yakutumba de se rendre ne freinera pas sa poursuite jusqu’à Ubwari et dans la forêt de Ngandja, menace-t-il.
Cependant, plusieurs inquiétudes planent sur la sécurité des réfugiés burundais au camp de Lusenda, dans la même région de Tanganyika. Ce haut officier des FARDC se dit aussi préoccupé par cette question.
D’après lui, le degré de menace qui pèse sur ce camp est très élevé. Le seul souhait de l’armée serait de délocaliser ces réfugiés, le plus loin possible de la frontière entre la RDC et le Burundi.