Une délégation de l’Eglise catholique mène depuis cette semaine une campagne de plaidoyer auprès des institutions européennes sur la situation générale de la République démocratique du Congo (RDC). Dans une interview accordée mercredi 27 septembre à Radio Okapi, le secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), l’abbé Donatien Nshole, a expliqué que cette action faisait partie de la mission des évêques : celle de veiller aussi au bien-être du peuple congolais.
«Les évêques se sont engagés à ne pas abandonner le peuple congolais sur le chemin de son bien-être et de la démocratie. Ils ont lancé un appel aux politiciens, ils ont lancé un appel au peuple congolais; c’est tout à fait normal qu’ils lancent aussi un appel aux partenaires du Congo. Nous sommes dans un contexte de la mondialisation», a indiqué l’abbé Nshole.
Il a fait savoir que la CENCO avait « toujours fait les plaidoyers pour le pays à l’étranger.»
«C’est le droit pour tout Congolais. La situation dans laquelle nous nous trouvons est assez inconfortable. Si nous ne faisons pas attention, l’année finira très mal», a averti le secrétaire général de la CENCO, faisant allusion au 31 décembre 2017, date à laquelle la Commission électorale nationale indépendante devrait organiser les élections présidentielle et législatives.
Pour l’abbé Nshole, l’accord du 31 décembre 2016 reste l’unique feuille de route qui peut sortir le pays de cette crise.
«Nous savons combien cet accord souffre d’une mauvaise mise en œuvre et c’est dans ce cadre que les évêques veulent obtenir des uns et des autres un concours pour qu’on arrive à bien le mettre en œuvre», a-t-il poursuivi.
La délégation de la CENCO est conduite par Mgr Marcel Utembi, son président. Il est accompagné du président de la commission Justice de paix.