Le chef de l’Etat congolais exige que justice soit faite aux victimes des violences liées au phénomène Kamuina Nsapu dans l’espace Kasaïen. Joseph Kabila a fait cette recommandation, ce mardi 19 septembre, à l’ouverture de la conférence sur paix, la réconciliation et le développement de la région.
Joseph Kabila promet que les auteurs des atrocités commises dans le Grand-Kasaï répondront de leurs actes devant la justice :
«La finalité de cette conférence devait rester ouverte à toutes les suggestions constructives sauf à blanchir les responsables des crimes graves, des massacres par décapitation de nombreux innocents pour des motivations diverses. Point n’est besoin de rappeler que dans le passé, l’espace du Kasaï avait connu les mêmes erreurs et parce que la justice n’y était pas passée, ces erreurs se sont répétées. Voilà pourquoi, depuis le mois de mars de cette année, j’exige que justice soit faite. Qu’aucun responsable à des degrés divers, impliqué dans cette nouvelle tragédie, ne soit épargné par la reddition des comptes.»
Il a par ailleurs annoncé la reprise de tous les travaux de développement, qui avaient été interrompus à la suite de violences dans la région.
L'objectif de cette conférence est de mettre ensemble toutes les personnes concernées pour discuter de la crise que le Kasaï a connue.
Depuis août 2016, la région a connu une violence inouïe à la suite de la mort du chef traditionnel Kamuina Nsapu. Forces de l’ordre, miliciens Kamuina Nsapu ainsi que d’autres groupes plus ou moins connus sont accusés d’avoir perpétré de terribles exactions sur les populations civiles.