Lors d’un point de presse tenu mercredi 13 septembre à Kinshasa, le porte-parole de la Majorité présidentielle (MP), Alain Atundu a rejeté l’idée d’ « une transition sans Joseph Kabila » défendue par certaines organisations politiques et de la société civile.
« Joseph Kabila se conforme aux dispositions de la Constitution et de l’accord de la Saint Sylvestre pour la tenue des élections en RDC», a affirmé Atundu Liongo, précisant que cet accord « trace une feuille de route consensuelle, sur le renouvellement de la classe politique dans la bonne fin du processus électoral. »
Le président Kabila, a-t-il insisté, se conforme en toutes circonstances aux dispositions de ces deux instruments juridico politiques.
Atundu Liongo a par ailleurs soutenu qu’il n’existait pas de crise de légitimité en RDC :
« Il est évident que ceux qui parlent de la crise de légitimité, évoquent la perspective d’une transition, envisagent d’écarter le président Kabila sans les élections, ne visent qu’à remettre en cause la constitution et l’accord de la Saint Sylvestre pour déstabiliser tout le processus électoral. »
Des organisations de la société civile de la RDC et certains mouvements citoyens ont signé vendredi 18 août à Paris (France) le «Manifeste du citoyen congolais», dans lequel ils exigent «une transition citoyenne, dont les animateurs seront désignés à la suite d’une concertation nationale ayant pour mission principale d’organiser des élections crédibles, transparentes, ouvertes et libres et qui n’en seront candidats.»
Il s’agit d’une thèse déjà défendue par l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), principal parti de l’opposition.
Le secrétaire général adjoint de l’UDPS, Félix Tshisekedi, avait en effet évoqué mardi 11 juillet 2017 à Kinshasa lors d’une matinée politique au siège de son parti, l’idée d’une courte «transition de six mois » sans le président Joseph Kabila, si les élections ne sont pas organisées en décembre 2017 comme prévu par l’accord de la Saint Sylvestre.