Des revendeurs des produits pétroliers, appelés «Kadhafi», à Kananga s’en prennent à la société TOTAL qu’ils accusent de ne pas leur avoir livré du carburant plusieurs semaines après avoir perçu l’argent. Ils ont protesté mardi 15 août à la station TOTAL située au rond-point «CERCLE», exigeant que leur argent leur soit rendu.
Dans le groupe de revendeurs des produits pétroliers qui s’est présenté à la station TOTAL, certains disent avoir versé de l’argent depuis près d’un mois sans être servi.
Jeannine Mujani fait partie du groupe. Elle dit avoir déposé de l’argent pour obtenir des futs de carburant depuis deux semaines.
La revendeuse affirme s’être rendue à plusieurs reprises à la SEP qui livre aux revendeurs le carburant acheté auprès de TOTAL. Sans obtenir la marchandise achetée.
Ce qui a exaspéré davantage ce groupe de revendeurs c’est d’avoir appris lundi que TOTAL leur exigeait d’ajouter 43 000 francs congolais (environ 30 dollars américains, avec le taux de 1500 appliqué à Kananga) par fut d’essence pour obtenir leurs produits.
Ces revendeurs avaient versé 468 000 francs congolais (312 dollars américains) pour un fut de 200 litres d’essence.
«Le [prix du] baril n’a pas augmenté. Nous ne savons pas pourquoi on nous demande d’ajouter l’argent. Et même s’il fallait ajouter de l’argent, nous avons versé de l’argent depuis un mois», souligne Jeannine Mujani.
L’argent versé par les revendeurs devrait notamment leur permettre d’acheter 55 futs d’essence.
Le responsable de TOTAL à Kananga, Jérôme Welewele, fait savoir que la somme additionnelle demandée aux revendeurs s’explique par les fluctuations du franc congolais sur le marché d’échange. Des fluctuations qui, selon lui, ont une incidence sur le prix du carburant.
Il ajoute que le prix final que doit payer un client est celui appliqué lors de la livraison.
Dans la ville de Kananga, ce sont les revendeurs de carburant, appelés «Kadhafi», qui fournissent en grande partie les conducteurs de motos et les propriétaires des générateurs électriques en essence.