A Kananga (Kasaï-Central), les produits pétroliers sont rares depuis une année à la suite de l’insécurité due au phénomène Kamuina Nsapu. Cette situation fait que les stations-services ne fonctionnent pas régulièrement et les taxis-bus, motards et autres personnes s’approvisionnent auprès des revendeurs appelés communément «Kadhafi».
Ces Kadhafi vendent un litre d’essence à 2700 francs congolais, soit 1,7 dollars américains alors que le prix et celui de gazoil à 3 500 francs congolais, soit 2,7 dollars américains. Cependant, ces revendeurs des produits pétroliers disent être confrontés à plusieurs difficultés.
« Je suis Kadhafi depuis quinze ans. La difficulté est que nous sommes enclavés. Auparavant, on s’approvisionnait en carburant à partir de Kinshasa. Pour le moment, avec des guerres [phénomène Kamuina Nsapu] et la flambée du dollar américain, nous éprouvons de sérieuses difficultés. C’est pour cela qu'il y a augmentation de prix de ces produits», affirme Shambuyi Abukaneze, un Kadhafi.
Pour sa part, le ministre provincial du Budget, énergie et hydrocarbures du Kasaï-Central, Albert Usotshika reconnait cette rareté des produits pétroliers et attribue cette situation à l’insécurité due au phénomène Kamuina Nsapu.
«Avec des événements tragiques liés au terrorisme que nous avons connus dans notre province, Nous avons connu six mois avec rupture totale de trains. Même avant six mois, nous avons connu des moments où il n’y avait pas un train par mois. Par conséquent, les opérateurs économiques n’ont pas pu s’approvisionner en grande quantité pour servir leurs clients. Ça, c’est la difficulté que nous avons connue», a-t-il souligné.
La villle de Kananga compte une dizaine de stations-services dont quatre seulement sont actuellement opérationnelles.