Les habitants des zones minières des territoires de Mwenga et Walungu exigent d’être consultés avant l’installation de tout projet minier. Cette exigence est l’une des réponses de deux études menées dans ces territoires sur l’état de la pauvreté des communautés dans les zones d’exploitation minière.
«Ce sur quoi les participants ont beaucoup insisté c’est la consultation préalable à l’installation des projets miniers. Parce que c’est un principe des droits humain qu’il doit y avoir un consentement des communautés », rapporte Philippe Ruvunangiza, directeur du Bureau d’études scientifiques et techniques(BEST).
Il a donné cette précision au cours d’un atelier organisé du vendredi 4 août et au samedi 5 août à Bukavu. Cet atelier a réuni une trentaine de représentants de ces communautés occupant les zones minières de Luhwindja, Lugushwa, Kamituga , Luntukulu , Mukungwe et Nzibira.
Selon le directeur du Bureau d’études scientifiques et techniques, les études menées incluent aussi des propositions des réformes à mener sur le cadre légal qui réglemente l’exploitation minière en faveur de ces communautés.
« L’autre chose qui ressorte de cet atelier est une question liée à la délocalisation. La communauté souhaiterait que pour délocaliser les gens, il faudrait penser au délogement. Il ne faut pas se limiter à l’argent qu’il faut donner aux gens ou construire des maisons. Il faut que des personnes qui sont déplacées puissent retrouver un espace de vie qui leur permet de continuer à assurer une vie décente », indique Philippe Ruvunangiza.