La REGIDESO souligne l'urgence d'augmenter la production d'eau potable à Goma au Nord-Kivu, confrontée à une demande croissante et à des défis structurels et sécuritaires. La ville volcanique, sous occupation rebelle depuis plusieurs semaines, fait face à une pénurie chronique d'eau potable, malgré des progrès récents.
Didier Kadiebwe, chef de service de distribution au sein de cette entreprise, indique que grâce à une alimentation stable de la desserte en énergie électrique dans la ville, la production actuelle s’est accrue. Elle est de 54 000 m³/jour, contre 50 000 m³/jour précédemment.
Malgré ce progrès, elle reste insuffisante pour couvrir les besoins d'une population estimée à 2 millions d'habitants.
Les quartiers périphériques sont particulièrement affectés, contraints de puiser cette denrée vitale dans le lac Kivu ou de recourir à l'eau de pluie, avec des risques sanitaires accrus.
Défis persistants et solutions proposées
Le manque d'investissements et la densité démographique restent les principaux obstacles.
La REGIDESO insiste sur la nécessité d'étendre son réseau et de moderniser les infrastructures vieillissantes.
« Pour couvrir toute la ville, il faut au moins une production maximale de 100 000 mètres cubes par jour. Là, on peut couvrir une grande partie de la ville vu la densité de la population. Avec cette production-là, on pourra dire qu’on a atteint le 100% ou le 90% du rendement réseau », a affirmé Didier Kadiebwe.
L'UNICEF a installé 50 sites de chloration au bord du lac Kivu pour limiter les maladies hydriques, soulignant l'urgence de sécuriser l'accès à l'eau potable. Selon cette organisation onusienne, au moins 56 000 personnes puisent quotidiennement l’eau dans le lac.