Dans un rapport publié vendredi 28 juillet, OCHA s’alarme de la situation des enfants qui sont très affectés par le conflit dans les provinces du Kasaï, Kasaï-Central, Kasaï-Oriental, de la Lomami et du Sankuru.
L’agence humanitaire note que le recrutement des enfants par les milices reste l’une des problématiques les plus inquiétantes dans cette région qui connaît des violences depuis l’année passée.
OCHA cite une étude parue au cours de ce mois de juillet qui indique que 40 à 60% des effectifs des milices sont constitués des enfants. La plupart d’entre eux sont âgés de moins de 15 ans.
Plus de 500 cas d'enfants utilisés comme combattants ou boucliers humains par des milices auraient été enregistrés depuis le début de la crise dans les provinces du Kasaï.
L’agence humanitaire révèle également qu’au moins 100 enfants ont été tués entre janvier et mars 2017.
Dans son rapport, OCHA juge la situation humanitaire «extrêmement préoccupante» dans cette région où 1,4 million de personnes ont fui les violences.
Des violences qui ont coûté la vie à 3 300 personnes entre août 2016 et juin 2017, selon l’agence humanitaire.
Action humanitaire
OCHA estime toutefois que grâce à l’attention croissante portée à la crise dans la région du Kasaï, les acteurs humanitaires s’y positionnent progressivement.
A la mi-juillet, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) a assisté environ 4 324 ménages déplacés et retournés dans le territoire de Kapanga (Lualaba) en abris d’urgence et articles ménagers essentiels.
3 600 personnes ont bénéficié d’une prise en charge de la malnutrition aiguë, dans les provinces du Kasaï-Oriental et du Kasaï.
Le 21 juillet, le secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d’urgence, M. Stephen O’Brien, s’est rendu à Tshikapa dans la province du Kasaï.
Au cours de ce mois de juillet, les Pays-Bas ont annoncé une contribution de 3 millions de dollars alors que le Royaume-Uni a promis une contribution supplémentaire de 6 millions de dollars pour appuyer l'action humanitaire au Kasaï.
Mais pour OCHA, l’évolution de la situation humanitaire au Kasaï dépendra de la capacité des acteurs à augmenter l’assistance aux populations, mais également de celle des autorités à trouver des solutions pour mettre fin aux conflits qui sont à l’origine des besoins humanitaires.