Revue de presse du 27 juin 2017. Quelques quotidiens kinois parus ce mardi reviennent sur l’annonce par le PGR de l’ouverture d’une enquête contre le député Clément Kanku mis en cause par un enregistrement audio dans les violences aux Kasaï.
Devant les médias ce lundi 26 juin, le Procureur général de la République, Flory Kabange Numbi, a indiqué que le parquet s’active à rechercher les éventuels tireurs de ficelles dans cette affaire des massacres aux Kasaï, rapporte La Prospérité.
A l’occasion, poursuit le quotidien, il a annoncé que «l’Assemblée nationale vient d’accéder à sa demande», en levant les immunités parlementaires du député Clément Kanku, par rapport à la nature des faits et la gravité des indices qui pèsent sur lui.
Dans ses explications, Flory Kabange Numbi a précisé qu’il s’agit d’une démarche en vue d’identifier avec précision, les commanditaires, afin qu’ils subissent la «rigueur de la loi».
Le tabloïd rappelle que dans son édition du 20 mai 2017, le journal américain New York Times avait affirmé que parmi les fichiers audio dans le disque dur de l’ordinateur de la suédoise Zaina Catalan, la colistière de Michael Sharp, tous experts de l’ONU tués au Kasaï, il y aurait un enregistrement impliquant Clément Kanku Bukasa, élu de Dibaya. Mais, ce dernier, avait nié, en bloc, toutes ces accusations.
De son côté, Le Potentiel indique que Clément Kanku devrait bientôt se présenter devant l’office du procureur général de la République pour éclaircir ses déclarations en rapport avec les incidents qui rongent l’espace Kasaï.
En mai dernier, note le journal, le procureur avait écrit au président de l’Assemblée nationale, lui demandant de permettre à la justice de conduire des indispensables enquêtes sur les incidents aux Kasaï, à la suite de la mort du chef traditionnel Kamuina Nsapu en août 2016.
L’Avenir souligne qu’au cours de son point de presse tenu hier à Kinshasa, le Procureur Flory Kabange a annoncé la découverte de «nouvelles fosses communes».
A l’occasion, le PGR a mis en garde quiconque serait tenté par les velléités de création ou d’entretien de milices dans l’espace Kasaï.
Evoquant ces fausses communes, Le Phare indique que M. Kabange a jeté un nouveau pavé dans la mare.
Comme par hasard, révèle le journal, elles sont situées sur l’axe Tshikapa-Kasaï, où plusieurs charniers ont été signalés par les autochtones au conseiller spécial du Secrétaire général des Nations unies chargé de la prévention du génocide, Adama Dieng, lors de sa visite de travail dans cette partie du pays, la semaine dernière.
Le Phare note qu’avec un tableau aussi sombre que celui des fosses communes ayant largement dépassé la cinquantaine, de plus de 3 000 morts et autres révélations dans cette situation, il est difficile de ne pas penser au schéma du génocide.
Sur un autre chapitre, ACTUALITE.CD révèle que l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a annoncé, ce lundi 26 juin 2017, « l’auto-exclusion » de ses dix-neuf membres qui ont rejoint Bruno Tshibala.
Il s’agit, indique le site de : «Aristote Kitenge Kumba, Macotty Tungunga, Kichinja Osako Dieudonné, Maurice Muyananu, François Kongolo, Pirre Samanda, Roslaie Tubiangane, Gilbert Cibangu, Jean-Baptiste Mwampata, André Kayembe, Sylvain Kamulombo, Oly Ilunga, Alfred Ndinga, Astrid Mayinga, Joseph Kapika, Bruno Ntumba, Dori Dumbi, Ismael Mbuyi et Felly Fambwa ».
7sur7.cd qui a publié le communiqué signé par le secrétaire général de l’UDPS, Jean-Marc Kabund, rapporte que Mubake conserve une chance minime de réintégrer le parti.
A l’étroit après sa rencontre avec le président Kabila à l’insu du parti, Mubake ne figure pas sur la liste des exclus, note le site.
Ces exclusions ne sont pas une surprise, d’après CAS-INFO.CA qui estime qu’elles étaient attendues de longue date depuis le fossé entre les pro Tshibala et la direction de l’UDPS.