Les parlementaires originaires des provinces de l’espace Kasaï ont reconnu l’importance de bâtir une paix durable dans leurs régions. Ils ont manifesté cette position, jeudi 22 juin, à l’issue de la rencontre qu’ils ont eue avec le conseiller spécial du secrétaire général des Nations Unies pour la prévention du génocide Adama Dieng. Les deux parties ont échangé sur la situation sécuritaire et humanitaire dans cette partie de la RDC.
« Nous voulons savoir quels sont les mécanismes prévus par l’Etat pour rétablir la paix et surtout réparer les plaies et réhabiliter toutes ces victimes qui ont subi des traumatismes », se demande le député Claudel Lubaya.
Abondant dans le même sens, le député Maker Mwangu, estime que la paix passe par une réconciliation entre toutes les couches du Kasaï.
« Nous dévons bâtir la paix. Elle est importante pour relancer le projet de développement », conseille-t-il.
Maker Mwangu annonce aussi l’organisation d’un forum pour la paix et la réconciliation qui doit avoir lieu à Kananga, sans préciser de date. Pour l’ancien ministre de l’EPSP, les peuples des provinces du Kasaï devraient considérer la rentrée scolaire prochaine comme un défi majeur.
Plus de 3 800 victimes civiles ont été recensées depuis le début des violences dans les Kasaï, au mois d’août 2016. Des chiffres avancés par l’église catholique. Suite aux violences aux Kasaï, plusieurs élèves n’ont pas pris part à l’Examen d’Etat. C’est le cas des villes de Tshikapa comme Kamonya, et des localités comme Kamako, Mutshima, Kamwesha, Muntena et Lunyeka.