La majorité des prisons du Kongo-Central se trouvent dans un état délabré. Vétustes, les bâtiments décrépits des maisons d’arrêt du Kongo Central connaissent également de sérieux problèmes d’hygiène, l’une des causes des évasions massives. Comme celles survenues vendredi 18 mai à Kasangulu.
Dans la prison de Kasangulu par exemple, où soixante-huit détenus se sont évadés ce vendredi, les installations sanitaires sont insalubres et les détenus manquent des vivres.
Dans la prison de Mbanza-Ngungu, où vingt-cinq détenus s’étaient évadés en mars dernier, les conditions de vie ne sont guère meilleures.
La prison Molayi de Matadi, construite pour une capacité d’accueil de 150 pensionnaires, compte actuellement plus de 600 prisonniers. Les cellules, les installations sanitaires de cette maison carcérale sont dans une saleté indescriptible. 80% de ses détenus dorment au sol.
La prison de Boma présente le même décor. Cette première prison du Kongo-Central est la plus délabrée de toutes, à en croire la société civile provinciale.
La prison de la cité de Tshela, située à plus de 200 Km à l’Ouest de Matadi, enregistre aussi des évasions régulières à cause de son état délabré.
Le gouvernement provincial du Kongo-Central et certains partenaires appuient ses prisons en vivres et autres médicament mais cela ne suffit pas au regard des réalités sur terrain.