Le porte-parole de l’UDPS Augustin Kabuya affirme que les policiers empêchent aux cadres de ce parti d’accéder au siège. Selon lui, seuls quelques cadres du parti ont réussi à pénétrer dans l’enceinte de la permanence pour tenir une réunion, ce jeudi 11 mai.
« Nous ne pouvons pas entrer à la permanence de l’UDPS ni sortir. Nous avons eu la chance d’entrer ce matin, mais depuis que nous sommes là, on nous empêche de sortir. C’est une situation bizarre, compliquée qui ternit l’image de la République et des hommes politiques congolais », se plaint Augustin Kabuya.
Le porte-parole de l’UDPS indique que la police est manipulée par la Majorité présidentielle qui ne « veut pas que le corps du président Etienne Tshisekedi soit enterré à la permanence » du parti.
« L’UDPS croyait que la Police que nous avons est nationale, mais malheureusement la police est en train d’être manipulée par la Majorité au pouvoir. La police nous dit que l’ordre est venu de la hiérarchie. Nous savons que le ministère de l’Intérieur est géré par la Majorité. Qu’elle nous dise pourquoi ils envoient la police pour nous persécuter », accuse Augustin Kabuya.
Joint par Radio Okapi, un cadre de la Majorité présidentielle affirme que ce n’est pas la MP qui dirige la Police.
La « fermeture de la permanence » de l’UDPS à Kinshasa est intervenue après que la police congolaise a accusé les militants de ce parti d'avoir attaqué ses installations.
« Les récits tels que relatés et l’inertie des éléments de la police démontrent qu’il s’agit d’un scenario macabre monté par le pouvoir en vue de justifier l’occupation de la permanence de l’UDPS », dénonçait le communiqué de l’UDPS publié le 10 mai.
L’UDPS exigeait, dans le même document, « sans délai » la libération de son siège national ainsi que la restitution de tous ses biens.