Les médecins observent depuis jeudi 4 mai un service minimum dans les hôpitaux publics de la RDC, à l’appel du Syndicat national des médecins (SYNAMED). Ce mouvement vise à dénoncer les meurtres de deux médecins survenus le mois dernier à Uvira et Tshikapa.
Le SYNAMED dénonce «l'inefficacité» des services de l'ordre et de sécurité pour protéger les citoyens.
Le secrétaire général de ce syndicat, le docteur Mankoy Badjoky, explique que les trois jours de service minimum décrétés s’inscrivent également dans le cadre du deuil que les médecins affiliés au SYNAMED voudraient observer en mémoire de leurs confrères tués:
«C’est un deuil ! Les médecins de la RDC membres du SYNAMED sont en train de pleurer leurs confrères qui ont été lâchement assassinés dans l’exercice de leur fonction. Et devant ces faits, nous avons estimé qu’il était nécessaire qu’on s’arrête et que nous ayons une pensée pieuse envers nos confrères tombés».
Une messe sera également dite vendredi 5 mai à Kinshasa en mémoire des deux médecins tués, a annoncé le docteur Mankoy.
Le 14 avril dernier, le médecin gynécologue obstétricien de l’hôpital de référence d’Uvira, Gildo Byamungu, avait trouvé la mort dans une attaque d’hommes armés dans son domicile.
Ce meurtre avait suscité de vives réactions notamment à Bukavu où une marche de protestation avait été organisée. Un suspect a été arrêté par la police.
La France avait qualifié d'«assassinat» le meurtre du Dr Byamungu.