Des jeunes de la société civile de la Tshopo exigent la démission du gouverneur de cette province, Jean Ilongo Tokole. Ils ont lu un mémorandum mardi 2 mai devant le bâtiment de l’Assemblée provinciale à Kisangani. Ces jeunes se plaignent notamment des conditions de vie de la population.
Selon des témoins, sur les écriteaux portés par les manifestants on pouvait notamment lire : «société zéro », « surtaxation », « famine », « chômage », « démission », « nous voulons le changement ».
«Au lieu d’améliorer les conditions de vie de la population, le gouvernement de la Tshopo les a au contraire détériorées. Cela s’illustre par les cinq mois d’arriérés de ses propres agents, la gestion calamiteuse et opaque avec obstruction totale de système de suivi et contrôle des ressources financières, l’impunité, la dégradation des infrastructures de base, la tracasserie et pire encore l’insécurité grandissante», a fait savoir le président de la jeunesse de la société civile de la Tshopo, docteur Mateus Kanga.
Pour sa part, le porte-parole du gouverneur de la Tshopo déclare que Jean Ilongo n’est pas prêt de démissionner sous la pression «d’une infime minorité de la jeunesse instrumentalisée».
«Le gouverneur de la Tshopo ne peut pas démissionner par la pression de 40 personnes qui se disent jeunes de la société civile. La ville de Kisangani compte plus d’un million d’habitants. La pression qui vient de ces 40 personnes n’apporte rien. Il y a des procédures pour qu’un gouvernement parte», explique Samy Ngubu Isaula.
Le porte-parole du gouverneur estime que le gouvernement provincial de la Tshopo fournit des efforts pour résoudre les problèmes auxquels la province fait face notamment dans le secteur des infrastructures routières.