Environ vingt-quatre mille déplacés, qui ont fui les conflits communautaires entre Bantous et Twa dans les territoires de Manono, Nyunzu et Kalemie, ont trouvé refuge dans le territoire de Malemba Nkulu, dans le Haut-Lomami. Ils déplorent leurs conditions de vie et disent manquer de vivres depuis la fin de l’assistance apportée par le Programme alimentaire mondial (PAM).
Les personnes déplacées, qui ont trouvé refuge dans la chefferie de Mulongo dans le territoire de Malemba Nkulu, vivent dans la précarité. Ils vivent dans plusieurs villages, comme Kyolo, Ngoya, Kipuji et Mulongo-centre.
Depuis janvier 2017, le PAM assurait une série des distributions des vivres à ces personnes. Mais depuis mardi 18 avril, l’agence onusienne a clôturé son assistance, rapporte l’Action contre la pauvreté (ACP), une ONG locale qui travaillait avec le PAM dans cette distribution.
Et pourtant, fait remarquer George Kadinga, coordonnateur provincial de l’ACP, les besoins humanitaires sont encore énormes. Il insiste sur le fait que ces personnes nécessitent une assistance:
«Il y a urgence. Nous sommes en train de faire le plaidoyer pour que les autres acteurs puissent intervenir avec les vivres, parce que le besoin est urgent. Il y a des cas de malnutrition. Partout ici vous allez trouver des malades. Il y a besoin de protection aussi».
L’administrateur du territoire de Malemba Nkulu, Ngoï Ngole qui gère la chefferie de Mulongo, se dit préoccupé par cette situation. En attendant l’implication des services de l'Etat au niveau de la province, il sensibilise les chefs coutumiers, leurs collaborateurs et même la population autochtone pour qu'ils assistent ces déplacés:
«Nous développons le sens [de solidarité] en demandant aux villages d’accueil de pouvoir les accepter, les aider aussi, avec les aliments de base que nous avons: les maniocs pour ce qui concerne les cultivateurs et les poissons, pour ce qui concerne les pêcheurs».