Revue de presse de mercredi 12 avril 2017.
Après avoir été reçu par le président de la République, au lendemain de sa nomination en tant que Premier ministre, Bruno Tshibala a entamé les consultations en vue de la formation du futur gouvernement. C’est le sujet que la presse aborde mercredi 12 avril.
L’Avenir renseigne à ce sujet que le Premier ministre, Bruno Tshibala était en face de plusieurs plates-formes politiques dont le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement/aile Olenghankoy, la Majorité Présidentielle Populaire (MPP) de Diomi Ndongala conduite par Freddy Kita, le bureau politique de l’UDPS et alliés ayant à sa tête l’honorable Serge Mayamba, la Convention des Républicains de l’ancien ministre Simon Bolenge et l’Alliance nationale des autorités traditionnelles du Congo chapeautée par Sa Majesté Mfumu Bifina.
Selon l’agenda du Premier ministre, il recevra, mercredi 12 avril, la Majorité présidentielle, l’opposition politique signataire de l’accord du 18 octobre 2016, l’opposition républicaine et la Société civile signataire de l’accord du 18 octobre.
La Prospérité rappelle que tout au long de son mandat, Bruno Tshibala a promis de travailler pour le bonheur des Congolais. Allusion faite à cette épineuse question du social et de l’économie dont l’érosion grandit chaque jour.
A la problématique des élections, l’enfant terrible de Lemba a soutenu, rubis sur l’ongle, qu’il appliquerait l’accord du 31 décembre tel que tracé au Centre interdiocésain. Cette phase est cruciale pour la suite de la crise, estime Cas-info.ca
Contesté par une partie de sa formation politique, l’UDPS, mais aussi le Rassemblement, Bruno Tshibala dispose des cartes en mains pour convaincre ses anciens camarades à participer à son gouvernement. Il a très peu de temps pour cela, selon l’agenda que le chef de l’Etat lui a fixé, craint par ailleurs ce média en ligne.
Des élections différentes
Actualité.cd informe sur « la priorité des priorités » du nouveau gouvernement Tshibala : les élections, voulues « totalement différentes de ce que le pays avait connu précédemment».
« Nous allons d’abord compter sur nous-même. S’il y a un appui extérieur pour réunir les ressources nécessaires à l’organisation des élections, nous n’hésiterons pas. Mais seulement, nous allons d’abord compter sur nous-même. Nous ne voyons pas d’inconvénient d’un appui extérieur (…) Tout sera mis en œuvre pour qu’il n’y ait pas la moindre excuse à ce que les élections ne soient pas organisées », a souhaité Bruno Tshibala, cité par Actualité.cd
Le Phare revient pour sa part sur la nomination de Bruno Tshibala et accuse le chef de l’Etat de favoriser des « rebelles » au nouveau leadership représenté par Félix Tshisekedi, président de la direction politique, et Pierre Lumbi, président du Conseil des sages.
A ce sujet, la transformation des marches de colère de l’Opposition en « pays mort » le lundi 10 avril 2017 se veut un signal de désaveu populaire à l’endroit du nouveau chef du gouvernement, suppute le canard qui pense que Tshibala scelle la rupture entre la MP et le Rassemblement.
Dans son analyse, Le Phare révèle que Bruno Tshibala a choisi de traverser la rue à un tournant historique où le Rassemblement se battait pour ramener la MP à l’esprit et à la lettre de l’accord de la Saint Sylvestre. Ce nouveau et fâcheux précédent va creuser davantage le fossé qui séparait déjà les deux principales parties signataires de l’accord du 31 décembre 2016.