Huit combattants d’une milice locale opérant dans les moyens plateaux de Bafuliiru à Uvira (Sud-Kivu) se sont rendus aux FARDC samedi 1er avril avec cinq armes kalachnikov et plus de cent cinquante munitions de guerre. Il s’agit du chef milicien Kivuwe Songa et ses hommes, qui se disent fatigués de vivre en brousse, où ils sont traqués par l’armée avec l’appui de la MONUSCO.
D’après le commandant des FARDC à Kabunambo, le colonel Simon Mutombo, les opérations de traque contre les miliciens locaux se poursuivent dans le groupement de Kigoma, avec l’appui des casques bleus pakistanais de la MONUSCO basés à Sange.
Ces opérations militaires conjointes ont été déclenchées depuis environ une semaine, notamment dans les localités de Rugeje et Kanga, en groupement de Kigoma, chefferie de Bafuliiru. D’après des sources militaires, les FARDC ont tué quatre miliciens dans ces combats.
Kavuwe Songa, qui s’est rendu samedi matin avec ses hommes, affirme être fatigué de fuir sans cesse dans la brousse pour échapper à cette traque. Plusieurs fois, selon lui, les FARDC les ont délogés de leurs nouvelles bases dans les moyens plateaux. Ce chef de guerre se dit être prêt à intégrer avec son groupe l’armée ou la police.
Plusieurs cas d’insécurité perpétrés par des miliciens locaux coalisés aux rebelles burundais se sont multipliés ces derniers jours dans la Ruzizi et les moyens plateaux d’Uvira.
Vendredi soir, des civils qui revenaient des champs à Lubarika ont été tabassés et dépouillés de tout lors d’une embuscade tendue par des hommes armés.
Jeudi dernier, deux camionneurs ont été enlevés au village de Nyakabere et amenés à une destination inconnue. Les ravisseurs, supposés appartenir à une milice locale, demanderaient une rançon pour leur libération.
Seize autres personnes, des cultivateurs en majorité, ont été enlevées puis relâchées cette semaine à Kiliba Sucrerie par des présumés rebelles burundais.
Le colonel Simon Mutombo appelle toutes ces milices locales à déposer les armes et à se rendre aux FARDC.