Les corps de Michael Sharp et Zaida Catalán, deux experts de l’ONU disparus le 12 mars dans la province du Kasaï-Central, ont été retrouvés lundi près de la localité de Bunkonde, a déclaré mardi soir le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, confirmant une information révélée plus tôt par la presse.
« Je suis profondément attristée de confirmer que les dépouilles découvertes par les casques bleus de la MONUSCO sont ceux de Michael Sharp et Zaida Catalán », a affirmé Antonio Guteress.
Le secrétaire général de l’ONU a assuré que l’ONU fera tout son possible pour que justice soit rendue. Il a aussi transmis ses condoléances aux familles, aux proches et aux collègues des victimes.
Le chef de l’ONU a émis l’espoir que la cause de leur mort sera déterminée à la suite d’un examen plus approfondi.
Pour sa part, Human Right Watch exige « une enquête internationale indépendante sur ces morts et disparitions, mais aussi sur les violences généralisées dans la région du Kasaï ».
Selon le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende cité par l’AFP, la police scientifique accompagnée des éléments de la Monusco vient de déposer les deux corps à la morgue de la Monusco à l’aéroport de Kananga.
Ces deux experts de l’ONU étaient accompagnés d’un interprète congolais, Betu Tshintela, un chauffeur de moto, Isaac Kabuayi, et deux autres chauffeurs de moto non identifiés.
Antonio Guterres exhorte les autorités de la RDC à poursuivre les recherches pour retrouver les 4 ressortissants congolais qui accompagnaient les experts de l’ONU. Il a précisé que l’ONU portera sa coopération à cet effet.
Les deux experts de l’ONU ont été portés disparus le 12 mars dernier au Kasaï central. Ils enquêtaient sur les violations des droits humains au Kasaï central. Cette province est secouée par la rébellion de Kamwina Nsapu, chef traditionnel tué en août 2016 lors d’une opération militaire après s’être révolté contre les autorités de Kinshasa.