Revue de presse kinoise du lundi 13 mars 2017.
Plusieurs sujets intéressent les journaux parus lundi 13 mars à Kinshasa. Il s’agit de l’annonce du lancement des travaux du mausolée d’Etienne Tshisekedi au siège de l’UDPS, la tentative de pacification du Kasaï, les menaces des sanctions de l’Union européenne sur la RDC et l’unification du Rassemblement.
Le Phare annonce: «Mausolée d’Etienne Tshisekedi à Limete. L’UDPS lance les travaux cette semaine».
Citant Augustin Kabuya, chargé de communication et porte-parole de l’UDPS, Le Phare annonce que les travaux d’aménagement du mausolée d’Etienne Tshisekedi, pourraient être lancés dans le courant de cette semaine. Le site choisi à cet effet n’est autre que le siège de son parti, l’UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès Social), au niveau de la 11e Rue, petit boulevard, dans la commune de Limete.
La décision a été prise de concert avec la famille de l’illustre disparu, à la suite de l’annonce, par le gouvernement congolais, au terme du Conseil extraordinaire des ministres du jeudi 9 mars présidé par le Chef de l’Etat, de son refus d’inhumer Tshisekedi « dans un site urbanisé habité ».
Le site 7sur7.cd aborde la question de la pacification du Kasaï et titre : « Le VPM Shadari tend la main à la famille du chef coutumier Kamwina Nsapu ».
D’après ce site d’informations, le gouvernement opte pour la carotte et non le bâton en entamant des discussions avec la famille de feu le chef coutumier tué par les forces de l’ordre en août 2016.
Déjà l’on signale la présence à Kananga de la famille du chef coutumier Kamuina Nsapu visiblement disposée à trouver une solution négociée à cette situation d’insécurité et ainsi permettre le bon déroulement des opérations d’identification des électeurs qui seront bientôt lancées dans cette partie de la RDC.
«Fortes pressions de l’UE. RDC : la souveraineté en danger», titre de son côté La Prospérité.
Le journal accorde la parole à un analyste de la Majorité, Kajepa Molobi, qui s’exprime dans une tribune.
Après les menaces des sanctions brandies dernièrement afin de pousser les Congolais à l’application rapide de l’accord de la St Sylvestre, l’analyste estime que l’Union européenne s’immisce un peu trop dans les affaires internes de la RDC.
Pour lui, la Majorité et l’Opposition, quelles que soient leurs positions au niveau de discussions directes sur les arrangements particuliers, devraient s’organiser pour résister contre ces intrusions répétitives qui, à son avis, risquent d’ébranler les bases de la souveraineté du pays.
L’Avenir corrobore cette pensée et note qu’en cherchant à faire dire à l’accord de la Saint-Sylvestre ce qu’il n’est pas ou en essayant d’extraire de la Constitution les incises qui gênent, l’UE fait décidemment fausse route.
Le journal s’étonne que d’un côté, l’UE déclare soutenir le respect de la Constitution de la RDC et de l’autre, refuse de voir la même loi fondamentale s’interpréter en faveur de l’Institution «Président de la République».
«Il y a lieu de rappeler qu’il n’y a aucune légitimité à tirer à partir d’un acte privé tel que l’accord du 31 décembre qui prend appui sur la Constitution et non sur des intentions personnelles. La légitimité relève donc de la Constitution dans un Etat de droit. On ne peut pas dire en même temps qu’on veut défendre la Constitution et prétendre que la légitimité relève d’une autre source», argumente le canard.
Ceci reviendrait à violer le droit du peuple congolais à choisir son régime politique, à en croire le journal qui qualifie d’ « irresponsable» l’attitude de l’Union européenne.
Actualité.cd propose une analyse sur la situation qui prévaut au Rassemblement sous le titre: «Après la fronde, le retour un à un».
Les choses semblent revenir à la normale, laisse entendre le site d’infos qui cite les personnalités qui reconnaissent un à un le leadership de Felix Tshisekedi et Pierre Lumbi dans cette plate-forme de l’opposition après sa restructuration consécutive à la mort d’Etienne Tshisekedi.
Le premier à entrer en scène est Lisanga Bonganga, coordonnateur des Alliés d’Etienne Tshisekedi qui sera très vite rejoint par le G14, Gilbert Kiakwama, Fiyou Ndondoboni, etc. Reste plus que l’indéboulonnable et téméraire Olenghankoy, galvanisé par le soutien de Bruno Tshibala, « auto-exclu » de l’UDPS. Mais ces ralliements au nouveau leadership surviennent lentement, constate Actualite.cd.
«Plus ça traîne, plus la mise en œuvre de l’accord traîne. Plus ça traîne, plus les mois passent, plus l’organisation des élections semble incertaine. Plus ça traîne, plus la situation politique reste assez floue. Plus ça traîne, plus Joseph Kabila ne perd vraiment rien (…)», conclut le site.